Avec la publication hier, vendredi 3 octobre 2014, d'un article du Figaro.fr sous le titre "De Montreuil au Conseil Régional d'Ile-de-France, le Front de gauche se déchire", la situation politique dans laquelle je suis impliqué depuis quelques semaines prend une étrange tournure.

 

Bessac-Melenchon.jpg

 

Le Figaro - dont il est inutile de rappeler ici la sensibilité - croit détenir le fin mot de cette histoire, se livrant à une explication absolument hermétique dont seuls quelques initiés sauront décrypter le sous-texte et les insinuations. J'invite mes lecteurs à aller lire l'article, c'est un monument !

 

Avec ce genre d'analyses publiées dans un journal aussi respectable que le Figaro, je m'étonnerai moins à l'avenir que mes élèves soient de plus en plus nombreux à me citer "les Illuminatis" dans mes cours d'histoire... Il faut aller lire les commentaires au bas de l'article du site le Figaro.fr pour comprendre à quel public ce type d'information fait plaisir.

 

Au passage, l'article réduisant cette affaire à une obscure bataille souterraine, fait complètement l'impasse sur la question démocratique que pose le cumul des mandats... mais il est vrai qu'en la matière, la droite et - désormais - l'extrême droite battent tous les records ! On comprend que le Figaro se régale de voir un élu communiste s'y perdre à son tour.

 

J'ai adressé aux rédacteurs de l'article cette mise au point :

 

"A Sophie de Ravinel et Marc de Boni

Je me permets de porter à votre connaissance quelques précisions suite à la publication de votre article hier sous le titre "De Montreuil au Conseil Régional d'Ile-de-France, le Front de gauche se déchire".

Premièrement (c'est un détail amusant), le lien attaché à mon nom "Nicolas Voisin" renvoie à un homonyme, blogueur réputé, responsable du site d'information OWNI, mais qui n'est absolument pas impliqué dans les affaires politiques du Front de Gauche ! Pour information, mon blog personnel se trouve à cette adresse : http://nicolas.voisin.over-blog.fr/

Plus sérieusement, je souligne que c'est dans votre article que je découvre les enjeux "souterrains" concernant les deux groupes étiquetés Front de Gauche au conseil régional. J'ignore tout de cela. Je ne suis plus membre du Parti de Gauche depuis 4 ans, restant néanmoins un militant engagé dans le débat démocratique.

J'ai publié un communiqué de presse (sur le blog cité ci dessus) qui donne ma position sur cette affaire, et qui se situe exclusivement sur le terrain éthique du respect de la parole donnée aux électeurs. Les petits calculs des appareils politiques ne me concernent pas.

Cordialement..."

 

 

Je n'ai pas reçu de réponse pour l'instant.

 

 

Entendu au conseil municipal de Montreuil jeudi soir...

 

Je me suis rendu au conseil municipal de Montreuil jeudi 2 octobre. C'est à deux pas de chez moi, je n'ai qu'à descendre de ma colline à Romainville. Le sujet du cumul des mandats a été - évidemment - abordée par les différents groupes d'opposition. La majorité PCF-EELV-PS-PG a fait bloc autour du maire qui n'a pas souhaité répondre, et c'est Jean-Charles Nègre, conseiller général, conseiller municipal, doyen de l'assemblée et représentant "historique" du Parti Communiste Français à Montreuil qui s'est chargé de faire la courte réponse dont voici la retranscription exacte au mot près (on pourra bientôt vérifier en suivant ce lien) :

 

Negre.jpg"Je pense que Patrice Bessac avait le souhait, et a le souhait de respecter son engagement. Mais je crois que c'est l'attitude de la personne qui doit lui succéder, le fait que cette personne qui n'a pas été retenue sur la liste en position éligible en 2010, et qui a disparu (et qui n'était pas du fait de Patrice Bessac, mais une décision qui appartenait à ses amis) cette personne a disparu pendant 4 ou 5 ans de Montreuil, et personne ne l'a poussé dehors de Montreuil, et là, il y a un problème de morale politique qui se pose, qui n'est pas un problème de parti politique, d'organisation politique, mais simplement de parti politique, et ça, évidemment, toujours dans cette volonté de dénigrement, on ne veut pas prendre en compte l'ensemble des éléments pour porter une appréciation intelligente."

 

 

Comprend qui peu !... Mais on devra s'en contenter pour comprendre pourquoi une promesse faite aux électeurs d'une ville de 100.000 habitants n'a pas été tenue.

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