Montreuil, samedi 26 janvier 2008
 


Une conférence de presse organisée le 24 janvier 2008, au siège de la fédération socialiste au Pré Saint Gervais en présence des représentants des Verts-93 a confirmé les déclarations faites par Claude Bartolone dans le Parisien du 22 janvier 2008. 

 

Un « accord départemental » a été signé entre le PS-93 et les Verts-93 conduisant notamment à l’invalidation de mon investiture pour la candidature à l’élection cantonale du canton Montreuil-Est, ouvrant ainsi la voie au soutien du PS à la candidature Verte.

 

Favorable à une dynamique de rassemblement des forces de la gauche aux 1er et au 2ème tours des élections de mars 2008 (tant aux cantonales qu’aux municipales), je ne peux qu’approuver le principe d’un accord entre le PS et les Verts au niveau du département. Cependant, j’ai la conviction que pour permettre à ce rassemblement de 1er tour d’être crédible politiquement, porteur de dynamique électorale, et pour contribuer à préparer l’union la plus large dont la gauche aura partout besoin au 2ème tour, il faut que les forces politiques agissant localement n’aient pas à porter des contradictions flagrantes, au risque de semer la confusion au sein de la gauche, au risque aussi d’être jugées inaudibles et douteuses par les électeurs.

 

A Montreuil les socialistes sont partie prenante de la liste municipale de rassemblement de la gauche avec le PCF, le MRC, le PRG, Mars, et conduite par Jean-Pierre Brard.

 

Cette liste d'union sera confrontée à celle de la droite conduite par Madame Konaté, directement pilotée par Monsieur Sarkozy, mais aussi à une autre liste emmenée par Dominique Voynet et les Verts locaux, rejoints officiellement par les dissidents socialistes Manuel Martinez et Mouna Viprey.

 

Ainsi, en à peine 48 heures, de mardi 22 à jeudi 24 janvier, les socialistes et les citoyens montreuillois ont découvert les événements suivants :

 

- La  dissidence déshonorante de Manuel Martinez et Mouna Viprey, révélant brutalement la totale déloyauté envers leur parti et leurs électeurs. Ces deux individus ont décidé avec quelques autres de rejoindre une liste radicalement opposée à la municipalité de gauche, au parti socialiste et au rassemblement de la gauche dans cette ville. Déloyauté d’un conseiller général élu au nom du PS en 2004 et déshonneur d’une ex-candidate socialiste à la législative en 2002 et 2007.

 

- L’invalidation soudaine de mon investiture pour l’élection dans le canton Montreuil-Est, démocratiquement choisie le 28 novembre 2007 par les militants socialistes (face à Mouna Viprey), et validée par une Convention Fédérale du PS-93 le 30 novembre. Ainsi se retrouve brisée une campagne publique lancée depuis trois semaines (tracts, affiches et réunions) et portée quotidiennement par des dizaines de militants.

 

- L’autorisation donnée par le PS-93 à candidate Verte dans ce canton, vraisemblablement Fabienne Vansteenkiste, d’utiliser « le poing et la rose » dans sa propagande, alors qu’elle s’est caractérisée ces dernières années en tant que conseillère municipale d’opposition pour dénigrer et combattre l’action des socialistes au sein de la municipalité.

 

J’observe que ceux qui, autour de Dominique Voynet dans la campagne municipale, se réclament de « la rénovation des pratiques politiques », affirment vouloir tourner le dos « aux vieilles méthodes des partis », n’hésitent pas à utiliser des procédés politiciens aussi scandaleux que ceux qu’ils dénoncent dans leurs discours. La brutalité dans la succession des événements en moins de 48 heures a de quoi surprendre. De toute évidence, la situation montreuilloise n’est pas le résultat d’un enchaînement empirique des événements, mais a tous les traits d’une imposture préparée et concertée par des appareils politiques bien rodés.

 

Où se trouve l’intérêt des montreuilloises et des montreuillois dans cette affaire ? Je me le demande. Où se trouve l’intérêt de la gauche ? Je l’ignore.

 

Confrontés à cette situation, les militants de la section socialiste de Montreuil et beaucoup de citoyens m’interrogent depuis jeudi sur l’attitude que je compte adopter. Nombreux sont ceux qui m’encouragent à maintenir ma candidature. Responsable du Parti Socialiste à l’échelon local et départemental, ne concevant pas mon engagement politique en dehors de l’organisation à laquelle j’ai choisi d’appartenir, je ne me résous pas à m’engager dans une telle démarche. Contrairement à d’autres, j’affirme mon attachement au Parti Socialiste, à ses valeurs et à son organisation. Contrairement à d’autres, je ne suis pas un opportuniste et je n’ai pas l’âme d’un « dissident ».

 

Je prends acte de la situation qui m’est imposée. Je suspends donc comme mon parti me le demande la campagne cantonale dans laquelle je m’étais engagé avec tant de militants et tant d’enthousiasme. Je me donne quelques jours d’observation et de réflexion pour rendre publique ma position.

 

Je remercie du fond du cœur toutes celles et tous ceux, socialistes ou non, qui m’ont fait confiance et m’ont encouragé. Je les invite à poursuivre et amplifier leur engagement à mes côtés, car pour ma part, mon activité politique ne cessera pas. Je suis totalement engagé dans la campagne municipale, au sein de la liste de rassemblement de la gauche avec le Parti Socialiste, Parti Communiste Français, le MRC, le PRG, Mars, et conduite par Jean-Pierre Brard.

 

Ensemble, nous avons un mois et demi pour faire triompher face à une droite arrogante et destructrice les valeurs sociales et républicaines de la gauche unie : la solidarité, l’égalité des droits, le partage des richesses, le progrès social, le développement durable, la Démocratie, la Laïcité.

 

Pour ces quartiers Est de Montreuil qui me sont si chers, pour ce canton-Est, je vais observer la suite des événements. Dans quelques jours, je m’exprimerai publiquement pour tâcher d’expliquer à mes concitoyens la nouvelle situation et pour leur donner une perspective pour la campagne et les élections de mars 2008.

 

A bientôt. 

 
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